Comment organiser un safari en Tanzanie avec un budget limité ?
La Tanzanie, avec ses vastes paysages et sa faune diversifiée, séduit de nombreux voyageurs. Pourtant, organiser un safari peut parfois sembler inaccessible en raison des coûts élevés. Cependant, en planifiant intelligemment, il est tout à fait possible de vivre une expérience enrichissante sans exploser son budget. Voyons ensemble comment organiser un safari en Tanzanie avec des ressources limitées tout en profitant pleinement de cette aventure unique.
Choisir la bonne période pour économiser sur les coûts
D’entrée, il faut noter que le prix d’un safari en Tanzanie peut varier en fonction de nombreux critères. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment la période du voyage qui influence directement les prix. En effet, voyager hors saison offre plusieurs avantages financiers. Par exemple, la Tanzanie connaît deux saisons de pluie, de mars à mai et en novembre. Ces périodes sont souvent moins prisées par les touristes. Ce qui réduit considérablement les prix des hébergements et des activités. De plus, la faune reste toujours visible, surtout après la petite saison des pluies où la végétation est verdoyante.
En outre, les billets d’avion coûtent également moins cher en dehors des périodes de forte affluence touristique, comme les vacances d’été ou la période de Noël. Opter pour des vols avec escales est une autre astuce pour diminuer les coûts. Un vol avec une ou plusieurs escales peut être nettement moins cher qu’un vol direct.
L’avantage de cette planification repose sur la flexibilité des dates. En évitant les périodes les plus touristiques, vous accédez à des prix plus compétitifs tout en bénéficiant d’une expérience plus paisible, loin des foules. Chaque saison offre des particularités, mais en étant stratégique, vous pouvez réduire vos dépenses tout en vivant un safari mémorable.
Sélectionner des parcs moins touristiques et réduire les dépenses liées aux entrées
Les parcs nationaux de Tanzanie sont nombreux et variés. Certains, comme le Serengeti et le Ngorongoro, sont mondialement connus, mais leur renommée s’accompagne souvent de tarifs élevés. Les droits d’entrée dans ces parcs peuvent grimper jusqu’à 100 dollars par jour pour un adulte, en plus des frais pour le véhicule. Pour un budget serré, il peut être intéressant de se tourner vers des parcs moins connus, mais tout aussi magnifiques.
Par exemple, les parcs du sud, comme le parc national de Mikumi ou de Ruaha, offrent une expérience plus authentique à un prix plus abordable. Ces parcs sont moins fréquentés, ce qui permet également d’avoir un contact plus intime avec la nature. L’entrée y est généralement moins coûteuse et les hébergements autour des parcs sont souvent moins chers comparés à ceux situés près des parcs du nord comme le Serengeti.
Un autre moyen d’économiser consiste à limiter le nombre de parcs visités. Plutôt que de parcourir plusieurs réserves, concentrez-vous sur un ou deux parcs pour plusieurs jours. Cela permet de réduire les frais d’entrée tout en offrant plus de temps pour explorer chaque parc en profondeur. En fin de compte, la qualité de l’expérience prime sur la quantité des sites visités.
Optimiser les choix d’hébergement et de transport
Le choix de l’hébergement est crucial pour contrôler le budget. La Tanzanie propose une large gamme d’options, allant des campings aux lodges de luxe. Pour un safari économique, les campings publics situés à l’intérieur ou à proximité des parcs nationaux sont une option idéale. Ils sont souvent bien situés et offrent un accès rapide aux parcs. Dormir sous une tente permet de se rapprocher de la nature tout en limitant les coûts à environ 30 à 50 dollars par nuit par personne, beaucoup moins cher qu’un lodge.
En dehors des parcs, les hôtels situés en périphérie des réserves sont également moins chers. Ils permettent de combiner confort et économies. Pour ceux qui souhaitent un peu plus de luxe, certains tented camps offrent une expérience confortable à un prix raisonnable. Ces établissements utilisent souvent des structures temporaires, ce qui permet de proposer des tarifs compétitifs tout en conservant un certain niveau de confort.
Pour le transport, louer un 4×4 peut représenter un coût important. Opter pour un safari groupé avec un guide permet de partager les frais avec d’autres voyageurs, tout en bénéficiant de l’expertise d’un guide local. Les daladala, des mini-bus locaux, peuvent aussi être utilisés pour les petits trajets en dehors des safaris, offrant une option économique pour se déplacer.
Limiter les activités supplémentaires et prévoir les frais annexes
Outre les safaris classiques, la Tanzanie offre une multitude d’activités, allant des balades en bateau aux randonnées dans des cratères volcaniques. Ces activités, bien qu’attrayantes, peuvent rapidement faire grimper la note. Il est donc important de bien choisir celles qui valent vraiment la peine. Pour un safari économique, privilégiez les activités incluses dans le coût des parcs ou celles qui nécessitent peu d’investissement, comme les randonnées.
Prendre en compte les dépenses annexes est aussi essentiel pour éviter les mauvaises surprises. Les pourboires, bien que non obligatoires, sont courants en Tanzanie. Il est donc important de prévoir une enveloppe dédiée à cet effet. De plus, le visa pour entrer en Tanzanie coûte environ 50 euros par personne. Il est important de l’inclure dans le budget global du voyage.
Enfin, pour limiter les dépenses alimentaires, les safaris en pension complète sont souvent une bonne option. La plupart des camps proposent des formules avec repas inclus, ce qui permet de maîtriser les dépenses alimentaires tout en profitant de la cuisine locale.
Préparer son budget en fonction des fluctuations monétaires et des pourboires
Un aspect souvent négligé lors de la planification d’un safari en Tanzanie est la gestion de la monnaie locale et des pourboires. Le schilling tanzanien (TZS), la monnaie utilisée sur place, peut fluctuer face à l’euro ou au dollar, ce qui peut influencer votre budget global. Il est donc judicieux de surveiller les taux de change avant de partir pour optimiser le retrait d’argent. À l’arrivée, il est préférable de retirer de l’argent directement aux distributeurs automatiques plutôt que d’échanger des devises dans les aéroports, où les taux sont souvent moins avantageux.
En Tanzanie, les pourboires sont fréquents et souvent attendus, notamment pour les chauffeurs, les guides et le personnel des lodges. Bien que ces gratifications ne soient pas obligatoires, elles constituent une forme de reconnaissance très appréciée. Il est recommandé de prévoir une enveloppe dédiée aux pourboires, qui peut représenter une part non négligeable du budget. Par exemple, un guide de safari peut recevoir environ 10 dollars par jour de la part de chaque touriste. Ces frais, bien qu’ajoutés, permettent de maintenir un bon service tout en respectant les pratiques locales.